La web France Bleu ha publicado un dosier titulado “Retirada, l’exil républicain espagnol“, con motivo del 80 aniversario de la llegada de miles de refugiados españoles a territorio francés tras huir de las tropas que se habían sublevado contra la República. A propósito de este trabajo, que incluye un documental, que ha sido dado a conocer el 27 de enero de 2019 y del que se hace eco el proyecto “Memoria y Exilio”, escribe la periodista Isabelle Lassalle: “Au début de l’année 1939, quand Barcelone tombe aux mains du général Franco, quelque 500.000 Catalans et Républicains fuient l’Espagne. C’est “la Retirada”, l’exode massif des réfugiés espagnols de la guerre civile. C’était il y a 80 ans. Juillet 1936, les nationalistes lancent leur soulèvement militaire et c’est le début de la guerre d’Espagne. Pendant près de trois ans, les fidèles du général Franco, soutenus par l’armée et l’Église, vont s’affronter aux Républicains, rassemblant divers mouvements de gauche, marxistes, communistes, socialistes…
Le 26 janvier 1939, quand Barcelone tombe aux mains des troupes franquistes, des milliers de Catalans et de Républicains espagnols fuient vers le nord du pays et la frontière française. Ils sont près de 500.000 réfugiés : des soldats et des familles qui passent la frontière dans des conditions particulièrement difficiles. Hommes et femmes sont affaiblis par les trois années de guerre civile, la neige a recouvert les cols pyrénéens et l’aviation franquiste bombarde les routes catalanes.
Quelque 500.000 réfugiés espagnols passent la frontière
Le gouvernement français ouvre la frontière le 27 janvier, dans un premier temps, à 250.000 civils pour leur éviter la répression des phalangistes. À partir du 5 février, aux 250.000 combattants républicains. Les différents points de passage se font à Cerbère, au Perthus, Prats-de-Mollo ou encore à Bourg-Madame.
Sur les 500.000 réfugiés, un tiers de femmes, d’enfants et de vieillards. Au total, 330.000 d’entre eux sont hébergés dans l’urgence, dans les Pyrénées-Orientales. Plus de 130.000 sont répartis dans des départements du sud de la France.
Camps de fortune improvisés et construits dans l’urgence
Les autorités françaises sont mal organisées et rapidement débordées par l’ampleur de l’exode pas du tout anticipé. Dans les Pyrénées-Orientales, les camps les plus importants sont installés sur le littoral, d’autres en Cerdagne, avec les centres de Bourg-Madame et de Latour-de-Carol. Et également dans le Haut-Vallespir, à Arles-sur-Tech, Amélie-les-Bains et Saint-Laurent-de-Cerdans.
Plus de 70 départements accueillent des réfugiés civils dans des structures mises en place par les municipalités. D’autres réfugiés, souvent les hommes, sont regroupés dans des camps d’internement, qu’ils construisent parfois eux-mêmes, sur les plages du Roussillon à Argelès-sur-Mer, Saint-Cyprien et au Barcarès. Certains rejoignent le camp de Rivesaltes. D’autres camps, comme celui d’Agde, de Bram, de Septfonds ou du Vernet d’Ariège, seront mis en place ensuite pour désengorger le Roussillon. Les conditions de vie dans ces camps sont souvent très précaires et les décès nombreux.
En juin 1939, quelque 173.000 réfugiés espagnols sont toujours internés dans les camps. Et après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux réfugiés espagnols et catalans choisissent de rester en France, souvent dans les Pyrénées-Orientales, et de s’y installer.
[Este documental contiene fotografías y vídeos de “De la chute de Barcelone à la Retirada. Report of Wide World Photos for The New York Times”, éditions Mare Nostrum, Perpignan, 2014. © Crédit photos : Collection Eric Forcada, Perpignan].
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